Texte par Émilie Brousseau, maman de Loudovick

 

Je me souviens très bien de l’annonce du diagnostic du trouble du spectre de l’autisme (TSA) de mon fils. Une claque en pleine figure mélangée avec un sentiment de soulagement, car ENFIN, nous pouvions mettre un mot sur ses différences!

 

Vivre avec l’autisme : une routine qui pose ses défis

Nous avons la chance que Loudovick soit atteint d’un TSA de haut niveau. Ce qui veut dire qu’il a un haut niveau de fonctionnement en société. Il n’est pas l’image que beaucoup de gens se font d’une personne vivant avec l’autisme. Il va à l’école en classe régulière, il converse très bien, il réussit à faire des blagues. Bref, ce n’est pas écrit dans son front qu’il vit avec un TSA.

Par contre, sa différence lui apporte un lot de défis. Les routines sont primordiales pour qu’il fonctionne bien et ne soit pas trop désorganisé. Les stimuli extérieurs sont difficiles à gérer pour lui. Il a une hypersensibilité aux bruits, aux lumières, aux mouvements des autres personnes lorsqu’il se trouve en grand groupe. C’est physique, ça lui fait mal.

 

Pour mieux comprendre Loudovick…

Pour Loudovick, aller dîner à la cafétéria de l’école est encore chose impossible. Il a aussi de la difficulté à entrer en relation avec les autres. Le langage non verbal, les expressions faciales sont pour lui très difficiles à décoder.

Ses intérêts restreints et hors normes font aussi en sorte qu’il n’a jamais eu beaucoup d’amis. Un enfant de 7 ans « trippe » sur Spiderman généralement; Loudovick, lui, « trippait » sur Météo Média. Inutile de vous dire qu’il n’avait pas de conversations avec beaucoup d’enfants.

Maintenant, c’est la politique et les analyses sportives qui sont ses passions. Trouver des ados avec les mêmes champs d’intérêts est assez difficile. Il a donc toujours eu plus de facilité à créer des liens avec des adultes.

N’ayez crainte, le TSA a aussi des côtés positifs. Ça fait de lui en enfant passionné, curieux, très cultivé. Il a une mémoire assez impressionnante lorsque ça touche ses sujets d’intérêt. Les enfants de son école primaire disaient de lui qu’il était une encyclopédie sur deux jambes.

 

Notez que je ne dis pas que mon fils est autiste ou est un TSA. Je dis qu’il a ou qu’il vit avec un TSA, car le TSA n’est pas ce qui le définit, c’est une condition avec laquelle il vit.

 

Le 24h : une dose d’amour qui émeut

L’expérience que Loudovick vit présentement en étant un enfant représentant la Fondation Tremblant est merveilleuse! Il a vraiment beaucoup aimé le tournage de sa capsule vidéo, le lancement officiel, sa bannière. Un soir où je lui lisais les commentaires que des personnes ont laissé suite au visionnement de sa capsule vidéo, il m’a dit, les yeux un peu

mouillés :

« Maman, je trouve ça tellement gentil et le fun que des gens qui ne me connaissent même pas prennent le temps de m’encourager dans la poursuite de mes rêves. »

Personnellement, je suis vraiment émue de toute cette attention positive. Généralement lorsque nous entendons parler d’enfants malades ou à besoins particuliers, c’est rarement lié à quelque chose de positif. Par contre, avec tout ce qui se passe entourant l’expérience du 24h Tremblant, nous ressentons que pour une fois, les différences de mon fils sont reliées à quelque chose de positif et ça, ça fait du bien!

 

Comment les dons du 24h aident-ils Loudovick?

Les dons au 24h Tremblant ont permis à mon fils, par le biais des divers organismes qu’il fréquente, de pouvoir avoir accès à de nombreuses activités qui ont favorisé son développement social et personnel.

Cours de musique en individuel et adaptés à ses besoins particuliers, accès à des modules de jeux extérieurs où il pouvait entrer en relation avec d’autres enfants de son âge via le jeu, ne sont que quelques-unes des activités qui lui ont permis de mieux s’intégrer socialement.

L’accès à une salle d’ordinateurs où il pouvait faire des recherches sur ses intérêts et sur d’autres projets qui lui permettent de faciliter son intégration à un groupe, de se trouver de nouveaux champs d’intérêt et d’ouvrir sa vision et son intérêt au monde extérieur.

 

Un soutien financier primordial pour la région

Les dons que le 24h Tremblant fait à la Fondation Tremblant et donc, à notre communauté, sont primordiaux pour la réalisation de beaucoup de projets de notre grande région. Sans ce soutien financier, plusieurs organismes communautaires de la MRC des Laurentides ne pourraient se permettre de bonifier leurs offres de services ou devraient même envisager de fermer leur établissement… Sans l’argent que le 24h donne à la Fondation Tremblant, plusieurs enfants qui fréquentent ces organismes n’auraient jamais les moyens financiers d’accéder aux services, activités, cours et projets qui y sont offerts. C’est donc une ressource inestimable pour nous!

Je profite de ce texte pour remercier la grande famille du 24h Tremblant. Merci de permettre aux enfants parrainés de vivre cette magnifique expérience, merci d’accepter leurs besoins et différences; je me fais la porte-parole de beaucoup d’enfants qui profitent des dons pour dire un immense merci à tous les donateurs!

Merci à la toute la communauté du 24h Tremblant de soutenir la cause des enfants!